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Bonjour,

Merci pour l'intérêt que vous portez à cette Lettre sur la Neuropsychothérpie. Ce premier N° vous explique les grandes lignes de cette approche en émergence depuis quelques années. Le but de cette lettre est de continuer à populariser / démocratiser l'accès à ces recherches en neurosciences qui éclairent la compréhension et la prise en charge des maladies mentales. Bonne lecture !

Amicalement,

Driss Boussaoud

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Qu'est-ce que la neuropsychothérapie ?

La neuropsychothérapie est une approche de la psychothérapie qui s’appuie sur les connaissances acquises en neurosciences. Elle cherche les causes, la guérison et la prévention dans la structure et la fonction du cerveau. Par exemple, l’anxiété et la dépression sont considérées comme le résultat d’une hyperactivité de l’amygdale, une zone du cerveau impliquée dans les émotions désagréables telles que la colère et la peur, et une hypoactivité du cortex préfrontal, siège de l’attention, la prise de décision. Les deux structures sont connectées entre elles, et l’une (le cortex préfrontal) exerce un effet inhibiteur sur l’autre (l’amygdale).

Ainsi, là où le thérapeute traditionnel voit dans ces souffrances psychiques un simple problème mental qu’il va chercher à faire disparaître en aidant le patient à modifier ses pensées par la parole, le neuropsychothérapeute verra le dysfonctionnement de la connexion entre le cortex préfrontal et l’amygdale. Il mettra en œuvre des outils visant à augmenter l’activité dans le cortex préfrontal, pour que celui-ci inhibe l’amygdale. Ainsi, l’anxiété s’en trouve atténuée. 

Comment ça marche ?

La neuropsychothérapie est une approche multidisciplinaire. Elle s’appuie sur la notion de plasticité neuronale : la capacité qu’à le cerveau à changer sa structure et sa fonction, avec la répétition de l’expérience. Le principe fondamental repose sur l’idée que les problèmes d’aujourd’hui sont la conséquence des apprentissages qui n’ont pas été faits, ou pas suffisamment. Guérir de ses souffrances psychiques, va donc impliquer à faire des apprentissages, grâce à la plasticité neuronale qui va être mobilisée pendant la thérapie. Par exemple, si vous arrivez devant l’ascenseur, le lendemain d’un accident d’ascenseur d’un autre immeuble présenté à la TV, la pensée vous vient que peut-être cet ascenseur que vous vous apprêtez à prendre subira un accident. Vous avez peur, et vous décidez de prendre les escaliers. Vous venez d’activer un ensemble de connexions neuronales d’évitement de l’ascenseur, sous l’effet de la peur. Si ce scénario se répète, ces connexions vont devenir tellement fortes, que vous allez développer une phobie des ascenseurs. Le traitement de votre phobie des ascenseurs par un neuropsychothérapeute ciblera à défaire ces connexions. Il vous exposera à l’expérience de prendre l’ascenseur, malgré votre peur (il peut vous accompagner dans un 1er temps, pour vous rassurer). Chaque fois que vous sortez indemne de l’ascenseur, votre cerveau intègre que “prendre l’ascenseur n’est pas dangereux”, de nouvelles connexions s'établissent dans votre cerveau, au détriment des précédentes, qui étaient dysfonctionnelles. Le cerveau humain possède une grande plasticité, ce qui signifie que les connexions entre nos neurones peuvent être renforcées, affaiblies ou altérées. La neuropsychothérapie agit en activant la plasticité neuronale pour remodeler vos connexions cérébrales. Elle prend en compte plusieurs facteurs, notamment : - le cerveau du patient (examens de la structure physique et chimique du cerveau, et son fonctionnement) - la relation thérapeutique entre le thérapeute et le patient (favoriser une relation positive et significative) - l’intégration des hémisphères cérébraux gauche et droit du patient (connexion entre le corps et l'esprit, la conscience et la pleine conscience pour favoriser un traitement sain des informations sensorielles) - l'état émotionnel du patient (se concentrer principalement sur l'amélioration de sa résilience, ce qui implique de travailler sur des aspects tels que les relations interpersonnelles, l'intelligence émotionnelle, la cognition, la santé physique, le tempérament et les attachements).

Quels troubles sont concernés ?

L’utilisation de la neuropsychothérapie a d’abord été initiée dans le cas de la dépression, dont les bases neuronales ont fait l’objet de nombreuses études. A mesure que les recherches avancent, d’autres troubles sont traités par la neuropsychothérapie : - Dépression - Anxiété - Trouble du Stress Post - Traumatique (TSPT) - Phobies - Trouble de la personnalité bordeline

A qui s'adresse cette lettre ?

Cette lettre s’adresse aux thérapeutes, comme à toute personne intéressée à apprendre comment les neurosciences éclairent la psychothérapie. Elle vient répondre à enthousiasme croissant pour cette approche novatrice qu’est la neuropsychothérapie, et à faciliter l'accès aux données des neurosciences. En effet, un obstacle majeur freine encore de nombreux praticiens : la complexité des données neuroscientifiques ! Issues de méthodologies variées, allant des approches moléculaires aux techniques d’imagerie cérébrale avancées, ces informations nécessitent du temps et une maîtrise des concepts clés. Ainsi, même convaincus de leur utilité, beaucoup de professionnels hésitent encore à franchir le pas, et à adopter cette nouvelle approche. Mais cette lettre sera aussi écrite pour être lue par des non-spécialistes, curieux d’en apprendre sur le fonctionnement du cerveau humain, ainsi que sur les liens entre ses dysfonctionnements et les troubles mentaux.

Contact

Si cette lettre vous a été utile, merci de nous faire un retour et de la partager autour de vous. Le but est de partager les savoirs, qui sont un bien public :-) Merci !

07.81.43.47.06

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